miniature de la couverture

J'ai couru vers le Nil
par Alaa EL ASWANY

Actes Sud, septembre 2018
roman

Le Caire, 2011. Alors que la mobilisation populaire est à son comble sur la place Tahrir, Asma et Mazen, qui se sont connus dans une réunion politique, vivent leurs premiers instants en amoureux au sein d'une foule immense. Il y a là Khaled et Dania, étudiants en médecine, occupés à soigner les blessés de la manifestation. Lui est le fils d'un simple chauffeur, elle est la fille du général Alouani, chef de la Sécurité d'Etat, qui a des yeux partout, notamment sur eux. Il y a là Achraf, grand bourgeois copte, acteur cantonné aux seconds rôles, dont l'amertume n'est dissipée que par ses moments de passion avec Akram, sa domestique. Achraf dont les fenêtres donnent sur la place Tahrir et qui, à la suite d'une rencontre inattendue avec Asma, a été gagné par la ferveur révolutionnaire. Un peu plus loin, il y a Issam, ancien communiste désabusé, victime de l'ambition de sa femme, Nourhane, présentatrice télé, prête à tout pour gravir les échelons et s'ériger en icône musulmane, qu'il s'agisse de mode ou de moeurs sexuelles. Chacun incarne une facette de cette révolution qui marque un point de rupture, dans leur destinée et dans celle de leur pays. Espoir, désir, hypocrisie, répression, El Aswany assemble ici les pièces de l'histoire égyptienne récente, frappée au coin de la dictature, et convoque le souffle d'une révolution qui est aussi la sienne. A ce jour, ce roman est interdit de publication en Egypte.

L'auteur : Né en 1957 dans la vallée du Nil, Alaa El Aswany exerce le métier de dentiste au Caire, en parallèle d'une carrière de chroniqueur et de romancier traduit dans le monde entier. Après le célèbre Immeuble Yacoubian, porté l'écran par Maman Hamed, paru en 2006, Actes Sud a publié Chicago (2007), J'aurais voulu être égyptien (2009), Chroniques de la révolution égyptienne (2011) et Automobile Club d'Egypte (2014).

Classement 8-31 EL 0119J