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L'insomnie par Tahar Ben JELLOUN Gallimard, janvier 2019 roman
Un scénariste de Tanger découvre un jour que tuer le délivre de l'insomnie. Sa mère est la première à en faire les frais. Mais le répit et les nuits de sommeil qu'il retire de son crime ne sont que temporaires. Au bout d'un an, le voilà en quête d'une nouvelle victime. Services de soins palliatifs, urgences des hôpitaux, Alzheimer avancés, rien n'échappe au scénariste, associé désormais à un infirmier qui joue les rabatteurs. Le scénariste ne tue pas, il hâte la mort des gens, préfère-il dire. Quand il élimine un ancien tortionnaire du régime d'Hassan II, ses forfaits prennent une autre dimension. Il rend justice et cela lui rapporte des mois de tranquillité, qu'il comptabilise en points crédits sommeil. Plus la victime est importante, plus il dort. Capable de commettre des crimes aussi parfaits qu'au cinéma, il ne se mesure désormais plus qu'aux grands de ce monde. Trafiquants, banquiers richissimes, toujours plus inaccessibles. Parviendra-il à faire le gros coup, celui qui lui permettra de vaincre définitivement l'insomnie ? Rien n'est moins sûr. À tout instant une erreur de scénario peut tout faire basculer.
L'auteur : Tahar Ben Jelloun est un écrivain et poète marocain de langue française. Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, il étudie au lycée français de Tanger jusqu'à l'âge de dix-huit ans, puis fait des études de philosophie à l'université Mohammed V de Rabat, où il écrit ses premiers poèmes, recueillis dans "Hommes sous linceul de silence" (1971). Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. Mais, en 1971, à la suite de l'arabisation de l'enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n'étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s'installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie. À partir de 1972, il écrit de nombreux articles pour le quotidien Le Monde. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale. Son écriture profitera d'ailleurs de son expérience de psychothérapeute ("La Réclusion solitaire", 1976). En 1985, il publie le roman "L'Enfant de sable" qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour "La Nuit sacrée", une suite à "L'Enfant de sable". Il participe en octobre 2013 à un colloque retentissant au Sénat de Paris sur l'islam des Lumières avec Malek Chebel, Reza, Olivier Weber, Abdelkader Djemaï, Gilles Kepel et Barmak Akram. Tahar Ben Jelloun vit actuellement à Tanger avec sa femme et ses enfants (Merième, Ismane, Yanis et Amine), pour qui il a écrit plusieurs ouvrages pédagogiques (Le Racisme expliqué à ma fille, 1998). Il est aujourd'hui régulièrement sollicité pour des interventions dans des écoles et universités marocaines, françaises et européennes. (source www.babelio.com)
Classement 8-31 JEL1215I
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