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Les porteurs d'eau par Atiq RAHIMI P.O.L., janvier 2019 roman
11 mars 2001 : les Talibans détruisent les deux Bouddhas de Bâmiyân, en Afghanistan. Un couple à Paris au petit matin. Tom se lève et s’apprête à partir pour Amsterdam. Il a décidé de quitter sa femme, Rina, qui dort près de lui. Tom est afghan, commis-voyageur, exilé en France. Il souffre de paramnésie, la sensation obsédante de déjà-vu ou déjà-vécu. À Amsterdam, il a rendez-vous avec sa maîtresse, une mystérieuse Nuria. Mais elle a disparu. Lui croit que sa vie bascule quand une vieille femme, Rospinoza, lui révèlera une toute autre histoire... Un couple à Kaboul au petit matin. Yûsef se lève pour remplir sa tâche quotidienne de porteur d’eau. Il risque sinon la colère des Talibans et 97 coups de fouet sur le dos. Il doit s’arracher à la contemplation de Shirine, la femme de son frère, parti en exil. Candide et solitaire, il éprouve la naissance d’un sentiment étrange, que lui révèle son ami, un marchand sikh afghan, converti au bouddhisme. Et c’est lui, le petit porteur d’eau, qui alors fera basculer la vie des siens... Un roman où se mêlent les contes et la sagesse d’autrefois, avec la cruauté de l’histoire contemporaine, et deux destins parallèles, tragiques et bouleversants, qui sans jamais se croiser livrent un grand récit poignant, polyphonique, sur l’exil, la mémoire, l’amour et la liberté.
L'auteur : Atiq Rahimi est un romancier et réalisateur de double nationalité française et afghane. Atiq Rahimi vit la guerre d'Afghanistan de 1979 à 1984, puis il se réfugie au Pakistan. Après avoir demandé l'asile culturel à la France, accordé en 1984, il obtient son doctorat en audiovisuel à la Sorbonne. Son premier long-métrage, Terre et cendres, coécrit avec le cinéaste iranien Kambuzia Partovi présenté dans la section « Un certain regard » au Festival de Cannes 2004, a obtenu le prix Regard vers l'avenir. Il a reçu le Prix Goncourt le 10 novembre 2008 pour son roman "Syngué sabour, Pierre de patience". En 2011, il adapte ce roman avec l'écrivain et scénariste français Jean-Claude Carrière. La même année, il publie chez POL "Maudit soit Dostoeisvski". Il réside en France mais retourne en Afghanistan depuis la chute des talibans. Concernant sa religion il se définit comme : « Je suis bouddhiste parce que j'ai conscience de ma faiblesse, je suis chrétien parce que j'avoue ma faiblesse, je suis juif parce que je me moque de ma faiblesse, je suis musulman parce que je condamne ma faiblesse, je suis athée si Dieu est tout puissant. »
Classement 8-31 RAI1309P
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