miniature de la couverture

Christine de Suède et la musique
par Philippe BEAUSSANT

Fayard, novembre 2014
mémoires

Christine de Suède est l’un des personnages les plus surprenants de tout le XVIIe siècle, qui n’en manque pas. Reine à six ans, elle abdique à vingt-quatre, se convertit au catholicisme, se fixe à Rome. Elle n’a cessé, en toutes circonstances, dans sa vie trépidante de jeune reine puis de reine sans royaume, puis dans son rôle de padrona di Roma vieillissante, de déconcerter ses contemporains, puis les historiens, les romanciers et les gens de théâtre. Elle parlait dix langues, s’habillait en homme et disait ce qui lui passait par la tête. Elle a aimé tous les arts, mais la musique plus que tout. Ouvrir la première salle d’opéra public à Rome, demander à Corelli, à soixante ans, de lui donner des leçons de violon, à Stradella de composer la musique d’un mini-opéra sur un livret de sa main, faire venir Descartes à Stockholm et lui faire écrire le scénario d’un ballet – qui a fait cela ?
Il a semblé à Philippe Beaussant que la musique était le plus juste témoin de ce que fut cette femme étonnante : la succession même des œuvres qu’elle a aimées, qu’elle a voulues, constitue un portrait en musique, plus vrai que tout ce qu’on a pu dire d’elle.

L'auteur : Philippe Beaussant est spécialiste de la musique française baroque et de l'art de la scène des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est le fondateur du Centre de musique baroque de Versailles. Il a été couronné, pour l'ensemble de son oeuvre, par le Grand Prix de la Langue Française. Romancier, il a publié chez Gallimard, Le Biographe (1978), L'Archéologue (1979), Héloïse (1993) et, en 2000, Le Roi-Soleil se lève aussi. Il est aussi l'auteur de Claudio Monteverdi (2003), Le Rendez-vous de Venise (2003), La Malscène (2005) et de Passages : De la Renaissance au baroque (2006),Où en étais-je? (2008) et Titien le chant du cygne (2009) chez Fayard.

Classement 8-94 BEA2119C