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Et la peur continue par Mazarine PINGEOT Mialet, janvier 2021 roman
Lucie a peur. De tout. Si le métro s'arrête entre deux stations, elle pense qu'elle va mourir. Elle craint, lorsqu'elle part travailler le matin, qu'une catastrophe ne survienne, la privant à jamais de revoir son mari et ses enfants. Pourtant, à quarante ans, elle est comblée par un métier qui la passionne et une vie de famille réussie. Mais la disparition brutale d'Héloïse, sa cousine sourde et muette qu'elle chérissait, et celle de Louis, son ami d'enfance, font affleurer un souvenir flou et pénible au goût d'essence et de boue. Pour se libérer de ce mal étrange, Lucie devra revenir à la source de l'angoisse qui la saisit et l'empêche de vivre. Parce que, oui, la peur est tapie dans l'enfance, enfermée dans la cabane du pêcheur. Dans ce roman envoûtant et d'une grande justesse, Mazarine Pingeot revient sur la fragilité des vies construites sur des marécages. Et la peur continue est un cri dans ce silence assourdissant.
L'auteur : Mazarine Marie Pingeot, née en 1974, est un écrivain français. Elle est la fille de François Mitterrand, ancien président de la République française et d'Anne Pingeot, conservatrice au musée d'Orsay. Ce lien de parenté est resté caché du grand public jusqu'en 1994. Elle effectue sa scolarité au lycée Henri-IV à Paris. En septembre 1994, elle intègre l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud. Agrégée de philosophie, Mazarine Pingeot rédige une thèse portant sur Spinoza et enseigne à l'Université de Provence (à Aix-en-Provence). En 1998, elle publie un roman intitulé Premier Roman, qui bénéficie d'une large couverture médiatique et est diversement accueilli par certains critiques. Parallèlement à une carrière journalistique (elle est un moment détentrice d'une chronique irrégulière dans le magazine Elle), elle publie, en 2000, Zeyn ou la Reconquête, un roman beaucoup moins bien accueilli que le premier. Elle est chroniqueuse littéraire, en 2003, dans l'émission Field dans ta chambre de Michel Field, puis, à partir de 2004, dans Ça balance à Paris, toujours de Michel Field et diffusée sur la chaîne de télévision Paris Première. L'année 2003 voit aussi la publication d'un essai, Ils m'ont dit qui j'étais, qui traite de ses lectures. La forme, des fiches de lecture reliées à ses expériences personnelles, séduit un certain nombre de critiques. Février 2005 voit la sortie de son quatrième ouvrage, "Bouche cousue" (Julliard). Ce récit autobiographique se présentant sous la forme d'un journal intime aurait un tirage initial de 200 000 exemplaires. Pour le dixième anniversaire de la mort de son père, en janvier 2006, Mazarine signe la préface du livre de Stéphane Trano, Mitterrand, une affaire d'amitié, dans lequel elle croise son témoignage avec celui de Jean-Christophe Mitterrand, pour la première fois. En 2012 sort "Bon petit soldat" puis "Les Invasions quotidiennes" (2014), "La Dictature de la transparence" (2016), "Théa" (2017), "Magda" (2018) et "Se taire" (2019). Elle dirige la collection « les nouvelles mythologies » avec Sophie Nordmann, aux éditions Robert Laffont.
Classement 8-31 PIN0705P
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