miniature de la couverture

Le Bossu
par Paul FEVAL

Ecole Des Loisirs (L'), -
roman pour adolescents

Il y a Lagardère bien sûr, héros mythique comme d'Artagnan ; il y a le personnage du Bossu dont la bosse servait de pupitre aux spéculateurs de la Régence ; il y a la devise : "Si tu ne vas pas à Lagardère, Lagardère ira à toi" ; il y a les deux spadassins Cocardasse et Passepoil...
On ne sait ce qui fit le plus pour la popularité du roman qui ne s'est jamais démentie depuis sa parution en feuilleton dans Le Siècle en 1857.
Le Bossu a connu maintes rééditions, celle-ci cependant est originale : pour la première fois sont réunies en un seul volume toutes les aventures de Lagardère. Car le fils de Paul Féval a donné au Bossu une suite aux rebondissements multiples, et un commencement : La Jeunesse du Bossu. Il a réalisé ainsi le rêve de tout lecteur : retrouver toujours et sans cesse son héros. Il a comblé les blancs laissés dans sa biographie, il lui a donné une jeunesse, des enfants, une vieillesse et une fin. Le héros, par essence immortel, est devenu mortel et a pris plus que jamais les couleurs de la vie.

L'auteur : Paul Henry Corentin Féval (1816-1887) est l’un des grands romanciers populaires du premier XIXè siècle. Ayant obtenu son bac en 1833, il oriente ses études vers le droit. Il passe sa licence de droit à l'Université de Rennes et devient avocat en 1836, mais abandonne rapidement cette profession, après une malheureuse plaidoirie. Au mois d'août 1837, il s'installe à Paris comme commis chez un oncle banquier, mais le monde de la banque et du commerce ne lui convient pas, car son oncle le chasse parce qu'il ne travaille pas. Il songe à la littérature, tout en exerçant de petits métiers qui assurent mal sa subsistance. Des recommandations l’introduisent dans les milieux catholiques et royalistes, "Le club des phoques" est le premier texte publié en 1841 dans "La Revue de Paris". Son talent est remarqué par des éditeurs de journaux tels La Législature et le Courrier français. Il s’est illustré dans la plupart des genres à succès de l’époque : roman de cape et d’épée ("Le Bossu", 1857; "Le Capitaine fantôme", 1862), mystère urbain (avec son adaptation des "Mystères de Londres" de Reynolds), récits bretons (en particulier dans ses derniers livres, comme "La Belle-étoile" ou "La première aventure de Corentin Quimper", 1876) ou le récit fantastique ("La Vampire", 1865 ou "Le Chevalier Ténèbre", 1860). Il s'est aussi essayé au théâtre et même à l'histoire politique et judiciaire. En 1854, il épouse la fille de son médecin, Marie Pénoyée. Le couple aura huit enfants dont Paul Féval fils (1860-1933). Aux côtés d’Alexandre Dumas et d’Eugène Sue, Paul Féval est l’un des maîtres du roman feuilleton de la première génération. Oeuvre majeure de Paul Féval, "Les Habits noirs" (1863-1875), sera aussi l’un de ses derniers grands romans-feuilletons traditionnels de l’auteur.

Classement ADOS FEV0112B