miniature de la couverture

La fin des abeilles
par Caroline LAMARCHE

Gallimard, mars 2022
roman

"Il serait temps que je meure, sinon je vais vous fatiguer.- C'est toi qui te fatigues : tu ne t'ennuies pas, toute la journée à ne rien faire ?- Je ne m'ennuie jamais. Quand je n'aurai plus rien à faire, je deviendrai enfin bonne."
Une nuit, la narratrice rêve que sa mère, handicapée et malvoyante, parcourt à pied dans l'obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve inaugure un temps durant lequel, dans la "grande et brave maison" où la mère voudrait mourir parmi les siens, se renoue un lien ambivalent mais tenace. Cinq ans plus tard, la presque centenaire assumera avec courage la nécessité de son placement dans un établissement de soins. Cet exil se doublera du confinement imposé par la pandémie, la voix de la mère au téléphone constituant l'unique vecteur de sa révolte. La mort l'emportera sans qu'elle ait pu revoir ses enfants. Mais ce qu'elle a voulu faire de sa fin offrira une lumineuse consolation au désarroi familial.

L'auteur : Écrivaine de langue française née à Liège le 3 mars 1955, Caroline Lamarche a passé sa petite enfance en Espagne et son enfance en région parisienne. Ses ancêtres sont fabricants de fer et producteur de tabac. Licenciée en philologie romane, elle a enseigné à Liège et au Nigeria (après avoir épousée un aventureux qui l'a amené en Afrique) et vit actuellement à la périphérie de Bruxelles. Remarquée dès ses premiers textes (Prix Radio France Internationale et Prix de la Fureur de Lire pour ses premières nouvelles), elle a obtenu le Prix Rossel pour son roman, Le jour du chien (Minuit, 1996). Elle est l'auteur de romans, de poèmes, de nouvelles, de pièces radiophoniques pour France-Culture et en Belgique, et de textes pour la scène, un récit illustré et un livre pour la jeunesse "Le Phoque" (éd. du Rouergue, 2008). En 2020, elle est récompensée par le prix quinquennal de litterature par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’ensemble de son oeuvre.

Classement 8-31 LAM0118F