miniature de la couverture

Le Pain perdu
par Edith BRUCK

Editions Du Sous Sol, janvier 2022
témoignage

En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d’amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d’être fauchée par la déportation nazie. L’auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n’a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d’espoirs, de désillusions, d’éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l’Europe et l’Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l’image de son ami Primo Levi.

L'auteur : Edith Bruck, née Edith Steinschreiber, est une écrivaine italienne d'origine hongroise. Elle est issue d'une famille juive habitant Tiszabercel dans le nord-est de la Hongrie près de la frontière ukrainienne. Toute sa famille est déportée en 1944 à Auschwitz. Sa sœur et elle sont transférées à Dachau, Christianstadt, et Bergen-Belsen, dont elles sont libérées par les Alliés. Après la guerre, elles retournent en Hongrie, puis Edith Steinschreiber rejoint une autre de ses sœurs en Tchécoslovaquie. À seize ans, elle épouse Milan Grün et émigre en Israël, divorce un an après, épouse Dany Roth, dont elle divorce rapidement. Elle épouse en troisièmes noces une connaissance, un dénommé Bruck, pour échapper au service militaire mais divorce une troisième fois avant ses vingt ans conservant toutefois son nom. En 1954, Edith Bruck part en Italie où elle s'installe à Rome et rencontre le réalisateur Nelo Risi (1920-2015) qu'elle épouse, prenant dès lors la nationalité italienne. Elle publie en 1959 son premier livre, autobiographique et écrit en italien, "Chi ti ama così" ("Qui t'aime ainsi") et commence dès lors une carrière d'écrivain. Dans les années 1970 et 1980, elle travaille comme scénariste et réalisatrice pour la Rai. Son récit "Le pain perdu" ("Il pane perduto", 2021) s’est arraché en librairie et lui a valu, après les prix Strega (nommée) et le Viareggio une visite inopinée du pape.

Classement 8-99 BRU0311P